La FUGEA l’avait annoncé au lendemain de la manifestation du 1er février : si nous n’obtenons pas de réelles avancées au regard de nos revendications, nous maintiendrons la pression ! Force est de constater que la Commission semble avoir besoin d’un petit rappel. Dont acte, la FUGEA et ses alliés de la société civile reviendront à Bruxelles le lundi 26 février à l’occasion du prochain conseil des ministres. D’autres membres de la coordination européenne de la Via Campesina (ECVC) devraient emboiter le pas.
La ligne de la FUGEA n’a pas bougé. Depuis le début des contestations, nous demandons à l’Europe des mesures fortes pour :
- Sortir des accords de libre-échange et de la concurrence déloyale ;
- Mettre un coup d’arrêt définitif aux négociations de l’accord UE-Mercosur ;
- Réguler les marchés afin de garantir des prix justes et stables, protégés de la spéculation ;
- Rendre obligatoire la directive sur les pratiques déloyales en s’inspirant de la loi espagnole ;
- Garantir une PAC forte et juste pour soutenir les pratiques agro-écologiques.
En réponse, la Commission propose de mettre un coup d’arrêt à
différentes mesures ou législations visant à protéger l’environnement et
la biodiversité. Une fois de plus, l’Europe semble incapable de prendre
la mesure des enjeux et avance des propositions destinées à apaiser les
puissants, à l’image de la FNSEA qui a levé les blocages suite aux
annonces d’Ursula Von Der Leyen.
L’impasse dans laquelle se trouve
actuellement le secteur n’est pas le fruit du hasard. C’est la
conséquence de plusieurs décennies de politiques ultra-libérales qui ont
creusé les inégalités sociales et miné notre environnement. Une autre
voie est pourtant possible. La FUGEA et les syndicats membres d’ECVC
mettent en avant depuis longtemps des solutions structurelles, concrètes
et cohérentes pour réduire les injustices criantes du système
économique actuel.
La Commission doit changer son fusil d’épaule et
sortir des dogmes libéraux si elle entend offrir un avenir à ses
milliers de fermes et à ceux et celles qui vivent de la terre. La FUGEA
et ses alliés feront tout pour être entendu et changer le cap de cette
Europe à la dérive.
Contacts :
- Hugues Falys (porte-parole) : 0497 61 64 14
- Vincent Delobel (administrateur) : 0487 90 52 02
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